samedi 17 avril 2010

Résipiscence

Il n'est jamais très agréable d'être pris en défaut. Toutefois, M. le maire a tout à fait raison : les socialistes n'auraient pas dû présenter  leur candidate aux élections régionales, Pétronilla Comlan-Gomez, comme une Joinvillaise.






Supercherie, mensonge... Dans son billet du 1er avril dernier, M. le maire n'y est pas allé par le dos de la cuillère avec les socialistes joinvillais.

Sur le fond, il n'y a rien à ajouter : le tract distribué pendant la campagne électorale n'était effectivement pas exact. Nulle part il n'y était écrit noir sur blanc que Pétronilla était Joinvillaise ; mais cela était fortement suggéré puisque, dans sa profession de foi, la candidate des socialistes joinvillais écrivait qu'elle souhaitait "permettre à notre ville d'avoir toute sa place au sein du Conseil régional". Or, elle ne pouvait pas prononcer cette phrase dans la mesure où, de fait, elle habite à Thiais.

Ces mots, qui n'auraient jamais dû être imprimés, ont été approuvés par l'ensemble de la section socialiste de Joinville-le-Pont. J'en prends toute ma part de responsabilité puisque sans trahir de grand secret j'ai conçu et mis en page le tract en question, dont je suis par ailleurs plutôt content.


Déficit d'identité régionale
Avec le recul, je ne puis expliquer cette bourde que par le déficit d'identité dont souffrent encore la région Ile-de-France.

Francilienne et même Valdemarnaise , Pétronilla avait toute légitimité pour venir battre la campagne à Joinville. Les instances fédérales du PS, qui souhaitaient profiter de cette échéance pour permettre à des militants prometteurs de se confronter au suffrage universel, ont donc demandé à la section locale de l'accueillir.

Et elle a fait du sacré bon boulot ! Très impliquée, elle a été de toutes les distributions de tracts, de toutes les réunions de section... Chose rare, elle a osé l'exercice difficile du porte à porte. Sa gentillesse et sa disponibilité ont fait le reste.

Si les socialistes joinvillais, qui l'avaient pour ainsi dire adoptée, ont éprouvé la nécessité parfaitement inconsciente - au sens psychanalytique du terme - de la "naturaliser", c'est sans doute que tout un chacun sait en gros ce qu'etre Francais ou Joinvillais veut dire tandis qu'etre Francilien demeure un peu plus flou...


En tout cas, il ne s'agissait pas de tromper délibérément les Joinvillais, comme M. Dosne , trop heureux de pouvoir faire diversion, s'est empressé de le conclure !


Toutefois, on peut comprendre sa mauvaise humeur. Sous sa houlette, l'UMP a fait son plus mauvais score historique à Joinville. Peu de temps après, le rapport du commissaire-enqueteur sur les Hauts-de-Joinville est venu contrarier sa stratégie de défense immobilière.

Deux déconvenues de cette ampleur coup sur coup, c'est forcément dur à encaisser...





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire